mardi 17 novembre 2015

L'explosion de l'ego

Dernièrement, je lis beaucoup à propos de l'ego. Je termine bientôt un livre écrit par Eckhart Tolle, Nouvelle Terre: L'avènement de la conscience humaine. Ce livre parle de l'ego de l'homme et de comment s'en dissocier pour trouver qui nous sommes vraiment. 


Il faut d'abord savoir que l'ego, c'est cette partie de nous à laquelle nous nous identifions quand nous pensons à soi. Dans mon cas, ce peut être «je suis une jeune femme bipolaire qui aime lire et cuisiner». Ce peut être bien d'autres choses, telles que «je suis grosse et je n'arrive pas à perdre du poids.» Ou encore « je suis particulièrement bonne dans les tâches administratives et je peux atteindre n'importe quel objectif que je me fixe.» Mais l'ego, c'est uniquement une interprétation que nous nous faisons de nous-même. Ce n'est pas qui nous sommes. L'ego, ce sont les pensées auxquelles nous nous identifions. 

Apprendre sur l'ego m'a fait penser à quelque chose. Quand j'étais en manie, j'ai l'impression que ces pensées s'amplifiaient. Tout d'abord, une manie, c'est une avalanches de pensées très rapides et incessantes, et je crois que ces pensées sur moi-même prenaient une amplitude démesurée dans ces moments. Je me souviens d'une nuit sans sommeil où j'ai écrit une description très peu reluisante de qui je suis. Tous mes défauts, je les ai écrit cette nuit-là et j'ai intitulé mon texte «qui je suis». Je vous épargne les détails... À d'autres moments, durant d'autres manies, j'avais l'impression que j'étais invincible. Que j'avais toutes les qualités et que je pouvais réussir n'importe quoi. J'étais on top of the world. Donc pour moi, une manie, c'est une sorte d'explosion de l'ego. Une amplification démesurée de ce que je pense que je suis. C'est intéressant non? Je n'y avais jamais pensé!

Heureusement, la médication m'aide à ne pas retourner dans cet état amplifié, mais l'ego est toujours présent, dans de moindres proportions. En fait, on a tous un ego. Eckhart Tolle dans son livre nous explique que nous pouvons dissoudre notre ego en étant présent. Selon lui, nous sommes réellement celui qui observe l'ego, celui qui est conscient de ses pensées, qui sait que ses pensées ne sont pas lui. Chaque fois que nous observons notre ego à travers ces yeux, il diminue, et nous sommes de plus en plus proche de notre essence. C'est vraiment passionnant!

vendredi 13 novembre 2015

Nouvelle étape dans mon traitement

C'est officiel! J'ai enfin atteint la dose minimale d'antipsychotiques, après plus de 5 ans avec la 
médication. J'ai tellement l'impression que ça va bien! Mon humeur est égale, je suis calme et je réagis bien aux changements et aux événements difficiles, comme la perte de mon minou adoré

Je sais que la médication est nécessaire à ma santé mentale, parce que la bipolarité, si elle n'est pas traitée, nuit beaucoup à une vie saine. Je n'associe pas ma stabilité uniquement aux médicaments, mais à tout ce que je fais autour pour me maintenir. Dans la gestion de mon anxiété, la méditation a été ma plus grande alliée. J'ai appris à créer de l'espace autour de mes pensées et à générer cette paix intérieure qui m'habite presque tout le temps maintenant. Je pratique la méditation tous les matins et quelques fois le soir.Depuis, mes proches ont vu une grande amélioration dans ma gestion du stress. Je suis plus zen et plus heureuse. 

Aussi, le respect de mon hygiène de vie m'a beaucoup aidé à devenir plus stable. C'est certains que mes proches souhaiteraient que je veille plus tard le soir, mais pour moi, respecter mon heure de coucher me permet de garder un équilibre qui pourrait être précaire. Mes plus grandes manies survenaient alors que je manquais de sommeil, j'en fais donc la pierre angulaire de ma santé mentale.

Quand j'ai demandé à mon médecin de réduire ma dose, la première question qu'elle m'a posé est si je suis toujours en couple avec mon amoureux. En effet, mon chéri était là à l'époque où je n'étais pas encore diagnostiquée, il a vu mes manies et a vécu ma psychose de très près. Il m'a soutenu dans ma grande période de dépression. Il est donc à même de reconnaître mes symptômes et de réagir si la baisse de médication me déstabilise. Je suis tellement chanceuse que mon chéri s'implique dans mon traitement! Je crois que, s'il n'avait pas été avec moi, mon médecin n'aurait pas diminué ma dose de peur que je ne me vois pas aller. 

On a changé mon zeldox jeudi dernier. Nous sommes mardi et je n'ai aucun symptôme. Je suis toujours calme, je dors bien, mon moral est bon. C'est soulageant! J'ai l'impression d'avoir atteint une nouvelle étape de mon traitement, l'étape du «ça va bien pour vrai»!

mardi 10 novembre 2015

Le Deuil

La semaine dernière, un drame inattendu a bouleversé ma maisonnée. Mon compagnon de toujours, mon beau Edward, nous a quitté après avoir souffert d'une insuffisance de son foie. Le moins qu'on puisse dire est que son décès n'était pas prévu. Et ça m'a frappé fort.

Edward est dans ma vie depuis 9 ans. Il est né chez moi, nous avons toujours été ensemble. Je l'aimais d'un amour de mère, avec tendresse et affection, et j'aurais déplacé mers et mondes pour son bien-être. J'ai découvert une douleur que je ne savais pas possible. En perdant Edward, j'ai rapidement eu l'impression qu'on m'avait coupé un bras ou une jambe. Il me manque un morceau. Ma peine est immense.

J'ai été inquiète les premières journées, parce que je me sentais dériver dans la tristesse. Une grande lassitude m'a envahie et mes bonnes habitudes ont rapidement pris le bord. Je n'avais envie de rien, sinon de ne pas être seule, et de parler encore et encore d'Edward et de ce que son départ m'a fait ressentir. Mais j'ai aussi tenté de fuir ma douleur. J'ai rapidement sauté les images de félins sur mon écran d'ordinateur. Je me suis levée tard le matin, pour ne pas ressentir le manque de sa présence pendant ma routine matinale. J'ai tenté de ne pas faire face à mon chagrin, parce que j'ai peur d'être entraînée vers la dépression, ce qui serait facile pour moi, considérant ma maladie.

Je crois que c'est normal que je tente de fuir, j'ai toujours eu du mal à faire face à mes émotions, probablement parce que je les ressens amplifiées. Mais vivre la douleur du départ d'Edward, c'est un passage obligé si je veux faire mon deuil. Si j'ignore mon mal, il demeurera en moi, même si je ne le vois pas. Je dois apprivoiser ces sentiments qui m'habitent et leur faire une place. The only way out is through. 

Heureusement, quelques journées ont passé depuis son départ. J'ai dit et écrit tout ce qui m'habite, ma détresse, le grand vide qu'il me laisse, et je me sens mieux. La tristesse a laissé place à la nostalgie. Celle-là va sûrement demeurer longtemps mais je me sens forte et capable de passer au travers.  

Je vous laisse sur ces quelques images de mon chat adoré, celui qui m'a offert tant de bonheur et d'amour. Vivre mon deuil, c'est aussi célébrer les moments de joie que nous avons eu, les chérir au plus profond de moi. Avec tout mon amour.


Il était beau n'est-ce pas?

vendredi 9 octobre 2015

Vouloir s'améliorer

Cette semaine j'ai fait deux bourdes dans le même meeting. J'ai dit des choses, du tac au tac, sans penser aux conséquences, et j'ai affecté mon image et celle de mon patron. Le lendemain, mon patron m'a fait la morale doucement, avec compassion, mais je sais bien que j'ai des choses à améliorer. Et d'habitude, j'ai toute la volonté du monde de m'améliorer et de travailler sur moi-même, mais, dans cet instant, j'ai senti peser le poids de toute mon imperfection, tout d'un coup. Je me suis sentie surpassée par tout le travail que j'aurai à faire sur moi-même durant ma vie. Je me suis dit que je n'aurai jamais terminé et j'ai senti ça comme insurmontable.

Une fois la vague passée, j'ai pensé à cette émotion qui m'avait envahie. Puis j'ai pensé
à ce courriel que j'ai envoyé à mes proches il y a un mois. Je leur ai tous demandé de me nommer 3 choses que j'avais à améliorer pour être une meilleure amie, fille, humaine. Et j'ai repensé aux réponses de mes proches. On a tous des choses à ameliorer, ce qu'ils m'ont nommé sont des petites choses, mais ils m'ont tous dit que je suis quelqu'un de bien, qui justement, pense à s'améliorer et à être bonne pour ses proches.

C'est bon de savoir qu'on a fait des erreurs et qu'on peut bâtir sur elles pour faire de nous quelqu'un de meilleur. Mais c'est bon aussi de se rappeler que dans le fond, on n'est pas si pire déjà...

mercredi 23 septembre 2015

Les funérailles

j'ai lu dernièrement les premiers chapitres d'un livre super populaire de Steven Covey, les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Dans le dernier chapitre que j'ai lu, Covey pose une question qui a probablement changé ma vie. Le jour de vos funérailles, qu'est-ce que vous voulez que les gens qui vous aiment disent de vous?

J'ai réfléchi comme il faut à la question et j'en suis ressorti avec cette réponse : je veux que mes proches disent que j'étais là pour eux.

J'ai constaté en cet instant que je n'avais pas mis mes priorités au bon endroit. Je mettais toutes mes énergies sur mes projets d'entreprise et j'ai même mis de côté une amie précieuse pour accorder plus de temps à mon travail. J'étais à côté de la plaque!

À ce moment j'ai su que mes priorités allaient changer. J'ai mis de côté mon projet d'entreprise et j'ai rappelé cette amie que j'avais mis de coté. J'ai mis à mon horaire un moment chaque semaine pour prendre des nouvelles des gens qui me sont chers et j'ai décidé de prendre du bon temps avec eux, de mieux les connaître et de leur offrir mon support. Quand j'ai découvert au printemps ma mission de vie, ce ne fut pas une surprise que celle ci soit de mettre en lumière les qualités et les contributions des individus afin qu'ils se sentent appréciés et valorisés. Les gens que j'aime sont ma raison de vivre!

Quelque fois, j'oublie encore de mettre en pratique ma mission de vie. J'oublie de dire aux gens que j'aime à quel point ils sont importants pour moi, à quel points ils sont merveilleux et que je les aime. Mais je le fais beaucoup plus souvent maintenant. Quand un de mes proches vit une situation difficile, je tente d'être à son écoute, de lui offrir mon appui et de le revaloriser. C'est plus facile avec certaines personnes qu'avec d'autres, mais je fais tout juste commencer. Je veux être là pour les gens que j'aime. C'est tout ce qui compte.

mercredi 16 septembre 2015

la maladie mentale n'est pas une fin en soi

Ça fait longtemps que je sais que je suis malade. tellement longtemps que parfois j'oublie.

J'ai souvent l'impression que je suis plus forte que ma condition. Que d'être bipolaire ne va jamais m'empêcher d'accomplir mes objectifs. De vivre une vie remplie et heureuse, d'être comme tout le monde. Je ne me sens pas différente des autres. Je suis moi, une femme, une amante, une employée, une amie. Je suis comme tout le monde.

Ça fait du bien de se sentir comme ça. Je suis certaine que d'autres personnes souffrant de problèmes mentaux se sont sentis exclus ou à part à cause de leur condition. Je leur dis vous êtes comme tout le monde. Vous vivez des joies, des peines, des épreuves et tout le monde en vit. C'est juste que vous, vous avez besoin d'un traitement pour fonctionner normalement. Mais quand le traitement fonctionne, vous êtes comme tout le monde. Vous êtes un humain comme tant d'autres et vous valez la peine. La maladie mentale n'est pas une fin en soi.

mardi 11 août 2015

Quelque chose à célébrer

Il y a un an, j'ai fait une découverte qui allait changer ma vie pour le mieux. Cette découverte, c'est le Miracle Morning, une discipline mise sur pied par Hal Elrod, un coach à succès aux États-Unis. Nous sommes maintenant des milliers à pratiquer cette discipline chaque matin et je célèbre cette semaine ce que cette année m'a apportée. 

Le Miracle Morning, c'est un ensemble de 6 pratiques de développement personnel que l'on fait chaque matin en commençant la journée. Un acronyme, SAVERS, décrit les 6 pratiques:



S : Silence. Ce peut être une prière, un recueillement, dans mon cas, c'est 5 à 10 minutes de méditation.
A : Affirmations. Quelques phrases qui nous permettent d'être plus positifs et de résoudre des problématiques dans notre vie
V : Visualisation. J'ai créé un tableau visuel des choses que je souhaite accomplir et je les regarde chaque matin.
E : Exercise. Bouger le matin permet d'avoir plus d'énergie et d'oxygéner notre cerveau. Je le fais en dernier.
R : Reading ou lecture. Je lis chaque matin quelques chapitres d'un livre de développement personnel en lien avec une problématique que je souhaite résoudre.
S : Scribing, écriture. Je tiens un journal dans lequel j'écris chaque matin afin de savoir où j'en suis et où je souhaite aller.

Un an à mettre en pratique ces activités de développement personnel m'ont permis de beaucoup apprendre sur moi-même et de grandir beaucoup plus rapidement. Je me sens sereine, grâce à la méditation. J'ai amélioré la qualité de mes relations car j'ai plus d'empathie, plus d'écoute. J'ai réussi à trouver un sens à ma vie, à ressentir ma valeur personnelle. Je sais maintenant que je suis en contrôle de ma vie et de mon bonheur et que chaque jour, je prends le chemin qui m'y mène. Je suis plus près de mon coeur que jamais auparavant.

Je remercie la vie d'avoir mis sur mon chemin le Miracle Morning. Nous avons une communauté de plus de 18 000 personnes sur Facebook qui font le Miracle Morning et qui se réunissent pour discuter des bénéfices qu'il nous apporte, qui se donnent des conseils pour approfondir notre pratique. J'ai trouvé là des gens qui partagent mes valeurs et mon engagement à devenir une meilleure personne et j'y ai rencontré des gens extraordinaires.

Je suis heureuse du bilan de cette année de développement personnel et j'ai l'intention de poursuivre ma pratique aussi longtemps qu'elle me sera bénéfique.

Qu'est-ce qui vous permet de vous épanouir et de grandir dans votre vie en ce moment?


dimanche 28 juin 2015

Bonheur

Un jour j'ai fait le choix d'être heureuse. Tout simplement. J'ai décidé que le bonheur était 
Source
un choix, et non pas quelque chose qui allait m'arriver, comme ça, sans raison. J'ai décidé qu'à partir de ce moment, j'allais être heureuse. Et ce que j'ai constaté, c'est que ce n'est pas si facile.

Chaque jour, la vie nous apporte des épreuves. Des petites comme des grandes, qui viennent saper notre joie si on les laisse faire. Le bonheur, ce n'est pas un long fleuve tranquille. C'est un combat de tous les instants. 

Le bonheur est un choix et j'ai décidé de le mettre dans mes priorités. Les décisions que je prends, les chemins que j'empruntent, m'éloignent ou me rapprochent de lui, je dois donc faire les choix qui sont les bons, pour moi, afin d'être heureuse chaque jour. 

Choisir les gens qui nous entourent, nos amis, notre travail. Donner de la place à ce qu'on aime, à nos hobbies, à nos passions. Donner de l'amour autour de soi. Chaque petite action qui apporte son lot de bonheur au quotidien.


Le bonheur, c'est mon choix. Et ça fait bien mon bonheur!

vendredi 24 avril 2015

Le Why Café de John P. Strelecky

Dans ma quête de développement personnel, j'ai dévoré plusieurs livres dont celui que je vous
présente aujourd'hui, le Why Café de John P. Strelecky. Il s'agit d'une courte lecture, à peu près 150 pages, traitant, sous forme de roman, de la quête de notre mission de vie.

Tout d'abord, j'ai été déçue d'une chose du Why Café. J'ai lu une traduction française et la qualité de la langue laissait à désirer. J'ai même repéré plusieurs fautes d'orthographe. Je trouve que c'est inacceptable d'un livre qui se targue d'avoir été vendu à plus de 300 000 copies. J'ai passé outre ce défaut pour m'intéresser au contenu plutôt qu'au contenant. 

Il s'agit de l'histoire de John, qui, perdu dans un village éloignée, se retrouve au Why café Sur le menu, trois questions étranges. Pourquoi êtes-vous ici? Avez-vous peur de la mort? Êtes-vous pleinement épanoui? Les employés du café tentent d'aider John à répondre à ces questions.

Somme toute, j'ai trouvé que le Why Café, bien qu'il soulève des questions profondent que les gens n'ont pas tendance à se poser, ou craignent de se poser, reste en surface sur ces questions. J'ai trouvé que les leçons enseignées dans cet ouvrage demeuraient des généralités, telles que consommer n'apporte pas le bonheur, et faire ce que l'on aime dans la vie rend heureux. Je comparerais ces réponses faciles et peu profondes à la psycho-pop, mais version développement personnel. J'aurais souhaité que l'auteur nous apporte des pistes afin de trouver les réponses à ses questions. 

Malgré le manque de profondeur de cet ouvrage, j'ai tout de même trouvé intéressant de me pencher sur les questions soulevées par l'auteur afin de me sonder intérieurement. Bien que je n'aie pas la réponse à la question pourquoi êtes-vous ici, je peux répondre que je n'ai pas peur de la mort, et que je suis plutôt épanouie. Je sens que je serai plus épanouie lorsque j'aurai trouvé ma mission de vie. J'ai l'impression que cette découverte demandera du temps et beaucoup d'introspection, mais prendre ce chemin ne m'effraie pas. 

Et vous, pourquoi êtes-vous ici?

jeudi 26 mars 2015

Numbing Addiction

Je suis en train de lire le livre The Gifts of Imperfection de Brené Brown. Dans le chapitre que je
lisais ce matin, elle parlait des numbing addictions, ces dépendances que l'on développe afin de ne plus sentir les émotions négatives. Je comprend bien ce concept, puisque ces dépendances ont fait partie de ma vie pendant un long moment. 

Avant ma psychose, j'étais addict de la cigarette, de l'alcool et de la drogue (pot). Je consommais, consciemment ou non, pour engourdir les émotions liées à ma situation qui étaient clairement trop difficiles pour moi. J'avais besoin de boire chaque soir jusqu'à m'endormir, sinon, je n'y parvenais pas!

Lorsque j'ai été hospitalisée pour ma psychose et qu'on m'a mise sous médication, j'ai dû arrêter de consommer puisque l'alcool et la drogue ne sont pas compatibles avec les médicaments que je prends. Cette époque était probablement la plus difficile de ma vie, et je n'avais pas accès à ces substances qui engourdissent l'âme. J'ai dû apprendre à faire face à ma situation de façon lucide. J'ai eu la chance d'avoir érigé un mur solide entre moi et mes émotions, ce qui a fait en sorte que je ne sois pas submergée d'un seul coup. 

J'apprends encore, 5 ans plus tard et toujours à jeun, à me reconnecter avec les émotions que j'avais éliminées de ma vie. En réapprenant à vivre les émotions négatives, j'apprends également à faire une place aux émotions positives. 

Je suis heureuse que la psychose, bien qu'elle m'ait fait pendant un moment perdre le contact avec la réalité, m'ait permis de me défaire de mes addictions et d'apprendre à vivre dans le réel.

dimanche 15 mars 2015

La perception altérée

Lorsque j'ai commencé à prendre ma médication en 2010, un des médicaments, ou une combinaison de ceux-ci m'a fait prendre du poids très rapidement. En deux ans, j'avais un surplus de poids de 100 livres ainsi qu'une poussée d'acnée plutôt violente, elle aussi un effet secondaire. Il n'y a pas à dire, je n'était vraiment pas bien dans ma peau, d'autant plus que je vivais une profonde dépression. 

J'ai vite remarqué, après la prise de poids, que je ne recevais plus les regards dont j'avais l'habitude à une époque où j'étais très jolie. J'ai vécu très difficilement mon nouvel état ''invisible''. J'attribuais ça à mon poids, mais je vois les choses différemment maintenant.

J'ai entammé plusieurs démarches de développement personnel en 2013 et 2014. J'ai appris à prendre soin de moi et j'ai, de cette façon, appris à m'aimer d'avantage. J'ai pris soin de mon corps, de ma nutrition, je fais de l'exercice, et j'ai ainsi perdu 50 livres. Mais j'ai surtout appris ce que je vaux, intérieurement. 

J'ai remarqué que je prends plus de risques avec mes vêtements et mon maquillage depuis que j'ai réappris à m'aimer et à me trouver belle. Et, tout naturellement, j'ai recommencé à recevoir des compliments. Hier, j'ai reçu trois compliments au travail et un homme m'a souri sur la rue. Je pourrais attribuer cela à ma perte de poids, mais, en fait, je crois plutôt que c'est attribuable à ma façon à moi de me percevoir. Je crois sincèrement qu'une personne qui est confiante est plus attirante, peu importe son poids, la qualité de sa peau ou la couleur de ses cheveux. 

La morale de l'histoire? En prenant soin de soi, on apprend à s'aimer. En apprenant à s'aimer, les gens autour de soi nous perçoivent différemment. Et ça c'est merveilleux. 

mercredi 11 mars 2015

La valeur de la vie

J'ai amorcé en 2014 une longue découverte de soi. En plus de la psychothérapie, j'ai entrepris une méthode de développement personnel que j'ai intégrée à ma routine du matin et j'ai consulté une coach. Nous avons tous convenu que je manquais de contact avec ma connaissance de soi. Une des premières étapes que j'ai choisie a été de choisir mes valeurs de vie.

J'ai choisi les trois valeurs suivantes :

Le bonheur : pour moi, la première priorité, c'est le bonheur. Mon bonheur à moi, mais aussi le bonheur des gens que j'aime. Pour moi, le bonheur n'est pas un état constant et permanent, il est mouvant et je dois constamment me battre pour le conserver. Mais c'est la plus belle chose qui soit. Dans mon bonheur, j'inclus mes relations avec mon conjoint, ma famille et mes amis. La qualité de ces relations figurent dans les objectifs que je me suis fixés pour 2015, j'ai envie de m'exprimer mieux avec eux et d'accorder plus de temps à mes amis et à mon conjoint.

La santé : autant la santé mentale que la santé physique sont au cœur de mes priorités. Puisque j'ai plusieurs problèmes de santé en ce moment, j'accorde une grande importance à l'activité physique et à la qualité de la nourriture que je consomme. J'accorde une importance également à la médication que je dois prendre. La santé de mon conjoint m'importe également et, lorsque je peux lui permettre de manger sainement, je me fais une joie de cuisiner pour lui.

La connaissance : ceux qui me connaissent intimement ne seront pas surpris que j'aie choisi cette valeur dans mon top 3. Je suis un véritable rat de bibliothèque et j'absorbe une quantité appréciable d'information chaque semaine. Je valorise beaucoup la culture générale et, lorsque je m'intéresse à un sujet, je l'explore à fond afin d'en comprendre toutes les composantes. J'ai une soif d'apprendre intarissable et, pour moi, les livres sont un véritable trésor. D'ailleurs, dans ma prochaine maison, j'aurai une pièce dédiée à ma collection de livres, ce qui me remplit d'une joie immense.

Bien sûr, plusieurs autres valeurs ont fait la liste, tels que la gratitude, l'élégance, honnêteté, la persévérance, la stabilité, la fidélité et plusieurs autres encore. Je souhaite cependant que les trois valeurs que j'ai choisies en priorité deviennent le phare qui guidera mes choix et mes décisions futures. 

Quelles sont les valeurs qui sont importantes dans votre vie? Comment influencent-elles les choix que vous faites?


À bientôt!

lundi 9 mars 2015

Un périple de 5 années

En février dernier, 5 ans s'étaient écoulés depuis l'événement qui a changé ma vie et, un peu aussi,
celle de mes proches. Le 12 février 2010, après avoir pris des antidépresseurs qui, manifestement, ne me convenaient pas, j'ai fait une psychose induite. Le 15 février 2010, j'entrais à l'hôpital psychiatrique pour y passer 7 jours et débuter un long périple vers la santé mentale.

C'est à Louis-H. Lafontaine que j'ai appris que j'étais atteinte d'un trouble bipolaire de type 1 à cyclothymie très rapide. J'ai débuté une thérapie psychiatrique en clinique externe et j'ai essayé une dizaine de médicaments avant de trouver une dose qui me convenait. Ces essais-erreurs ont joué beaucoup sur ma santé et j'ai expérimenté des effets secondaires parfois étranges, parfois violents. J'ai pris 100 livres en deux ans, j'ai eu une poussée d'acné ravageuse, j'ai eu des tremblements, j'ai perdu beaucoup de cheveux, mais malgré tous les effets néfastes, j'ai persévéré dans mes traitements parce que je souhaitais de tout coeur devenir fonctionnelle. 

Je peux dire maintenant que je suis beaucoup plus stable. Mes humeurs sont plus constantes, j'ai repris contact avec mes émotions, j'ai appris à devenir une meilleure personne envers mes proches. J'ai repris le travail depuis maintenant deux ans. J'ai de moins en moins d'effets secondaires. J'ai enfin terminé ma thérapie psychiatrique et ma psychothérapie, je sens que je peux maintenant voler de mes propres ailes, avec la médication bien sûr, mais sans compter constamment sur mon personnel soignant. 

Quand je prends un moment de recul, j'apprécie de voir le chemin que j'ai parcouru depuis 5 ans. Je sais que les épreuves que j'ai traversées ont été très difficiles pour moi et mes proches, qu'elles laisseront des traces indélébiles sur mon parcours, et c'est très bien ainsi. Ma philosophie de vie a toujours été de rechercher à travers les épreuves les enseignements que la vie m'envoie. J'ai appris énormément de cette période de ma vie et, à travers la maladie, j'apprends encore chaque jour. 

Merci d'avoir suivi mon parcours, cher lecteur, on se revoit bientôt. 

dimanche 25 janvier 2015

La Valeur Intrinsèque

Dans un article précédent, je vous ai mentionné que j'ai repris une thérapie pour me permettre de grandir émotionnellement. Entreprendre cette thérapie a été comme ouvrir une boîte de Pandore et j'ai découvert plein de failles dans mes fondations. La faille majeure, celle qui menace à tout moment de foutre ma maison par terre, c'est cette absence de conscience de ma valeur personnelle. Cette valeur intrinsèque de soi-même qui nous fait sentir que nous sommes assez, que nous méritons d'être aimé et que nous avons notre place. 

Je suis donc entrée dans un processus de découverte de soi, afin de trouver cette valeur que je dois certainement avoir. Comme je suis une femme d'action, j'ai pensé à toutes sortes d'exercices que j'ai fait pour m'aider dans cette découverte. J'ai fait la liste de mes qualités, la liste de mes compétences, la liste de mes valeurs de vie. J'ai lu des livres sur l'estime de soi, j'ai engagé une coach. Je n'ai pas encore trouvé ma valeur, mais j'ai découvert certains aspects de ma personnalité et j'ai redéfini certains de mes objectifs. Je sens que le chemin de ma découverte s'étale devant moi et que je vais parcourir ce sentier pour un bon moment. C'est un voyage vers soi et l'issue ne peut être que positive. 

J'ai envie de m'offrir les paroles de cette chanson, comme si c'était la future moi qui l'offrait à celle que je suis maintenant. Une offrande d'amour de soi et de compassion.

When I look into your eyes
It's like watching the night sky
Or a beautiful sunrise
There's so much they hold
And just like them old stars
I see that you've come so far

To be right where you are
How old is your soul?

Well, I won't give up on us
Even if the skies get rough
I'm giving you all my love
I'm still looking up

And when you're needing your space
To do some navigating
I'll be here patiently waiting
To see what you find

'Cause even the stars they burn
Some even fall to the earth
We've got a lot to learn
God knows we're worth it
No, I won't give up

I don't wanna be someone who walks away so easily
I'm here to stay and make the difference that I can make
Our differences they do a lot to teach us how to use
The tools and gifts we got, yeah, we got a lot at stake
And in the end, you're still my friend at least we did intend
For us to work we didn't break, we didn't burn
We had to learn how to bend without the world caving in
I had to learn what I've got, and what I'm not, and who I am

I won't give up on us
Even if the skies get rough
I'm giving you all my love
I'm still looking up, still looking up.

Well, I won't give up on us (no I'm not giving up)
God knows I'm tough enough (I am tough, I am loved)
We've got a lot to learn (we're alive, we are loved)
God knows we're worth it (and we're worth it)

I won't give up on us
Even if the skies get rough
I'm giving you all my love
I'm still looking up

I Won't Give Up - Jason Mraz